mardi 28 mai 2019

Le Peloponnese




A Monemvasia, nous devions décider du chemin que nous voulions prendre.
Cette décision a été prise, en fonction de la météo bien sûr, c'est le facteur le plus important. Puis, en fonction de nos envies.
Nous avons passé Corinthe l'année dernière, et nous souhaitions faire différemment.
Du coup, l'option Peloponnese est retenue.

Donc après presque une semaine à Monemvasia, visite de la vieille ville, nettoyage du bateau, lessive, course, bref, la vie quoi.... mais aussi et surtout, payment de la nouvelle taxe "Tepai" imposée aux plaisanciers.

Cette taxe, les autoritées grecques en parlent depuis plusieurs années, mais elle n'avait jamais été, ni mise en place et encore moins appliquée...
Sauf que voilà, cette année, c'est la bonne... 
Et ça a été très laborieux, c'est le moins que l'on puisse dire... 
On a eu les infos au compte goutte, sur internet, sur des forums de discussion, de plaisanciers à plaisanciers... (Ça a été le sujet de conversation numéro 1 sur les pontons de tous les ports grecs !!!)
Dans les Marinas, une fois sur deux, on ne sait pas nous répondre, et quand par chance, on nous répond, c'est pas bien clair... ... Très très pénible. 
Nous devions la payer dès le 2 Avril... Mais, leur site d'enregistrement ne fonctionnait pas encore, alors ça a été reculé au 9 Mai. 
Mais bien que leur site ne fonctionnant toujours pas à la date du 9 Mai, on apprend que la taxe est tout de même appliquée, mais qu'un délai est accordé jusqu'au 18 Mai pour son payment... 
Le 9, nous étions à Astros. Impossible de s'enregistrer en ligne, vu que ça ne fonctionne pas. Les autoritées ne savent pas dire si c'est encore reporté ou pas, ni comment faire... 
Enfin bref, on est en plein flou... 
Et j'aime que les choses soit claires.  
Alors autant dire que je me suis pas mal monté le bourichon avec ça...
Le 10, nous sommes à Leonideon. Et là, miracle, J'ai réussi à m'enregistrer sur leur site, whaooo!!!
J'obtiens un code pour pouvoir payer. Double Whaooo!!!
Mais, (ben oui, il y en a toujours un)..., impossible de payer en ligne! C'est quoi ce bins !!!
Je vais voir les autoritées, encore, et pfff..., ils ne savent pas... (Ils ne nous auront pas beaucoup aidé ceux là!)
Bref, En discutant avec les uns et les autres, on comprends qu'il faut aller dans une banque, avec le code de paiement, et payer.
Parfait. A Leonideon, il n'y a pas de banque!
Le lendemain à Yerakas, pas de banque non plus!...
Le surlendemain, à Monemvasia on peut enfin régler cette histoire. Mais, (là encore, il y a un "mais"), pas tout de suite... Nous devons d'abord trouver un endroit ou faire imprimer les documents reçus par mail suite à l'enregistrement en ligne. 
Une fois que c'est fait, on va à la banque. Ouf!.
Mais, (encore un!!!), elle est Fermée!!! Rhaaaa!!!! 
La banque à Monemvasia n'est ouverte que le lundi et jeudi matin...
Donc. Jeudi matin, on y va, et enfin, (si je puis dire), on peut payer cette taxe. Nous sommes en règle.
(En cas de contrôle et de non payment, le montant de l'amende est tout de même de plus de 1000 euros)...
Mon stress par rapport à tout ça a beaucoup fait rire Michel. 
Il est vrai que j'ai fait une belle fixette, mais, franchement, à ma décharge, le manque d'organisation et d'information quand à la mise en place et au payment de cette taxe a été, de mon point de vu, sidérant.

Voila, donc nous quittons Monemvasia, en règle. Direction le sud.



2 grosses navigations nous attendent. Une première avec un stop sur l'ile d'Elafonisos. Il y a 2 superbes plages sur cette ile ou idéalement nous aurions souhaiter nous poser pour la nuit. Mais c'est sans compter les aléas du vent. 
Du vent d'ouest sévissant, nous irons au mouillage à l'est de l'île, qui ma foi, est joli aussi, et où nous passerons une excellente nuit.
Le lendemain, nous partons tôt, très tôt même, pour nous rapprocher le plus possible de Kalamata. 14h de navigation... On est bien crevé! Nous choisissons le mouillage de Kardamila, à environs 2 heures de Kalamata.
On s'attendait à ce que ce soit un peu rouleur pendant la nuit, mais finalement, ça ne le sera presque pas, pour mon plus grand plaisir ...


Elafonisos



Kardamila



Et enfin, Kalamata.
Nous y passerons 2 nuits. Une mouvementée et une hyper calme... 
Les pontons où sont le plus souvent placés les bateaux de passage sont exposés à la houle dès que le vent souffle du sud à l'ouest...
Si on avait su, on aurait demandé une place plus à l'intérieur... C'est clair. On a été bien secoué. 
Plus inconfortable et impressionnant que dangereux, mais quand même... 
Et puis la seconde nuit, et bien, comment dire, le calme plat!

Entre les deux, nous visitons 2 très beaux sites :
Mystra, site byzantin, exeptionnel.
Fondée par les francs en 1249. Elle passe aux mains des byzantins en 1259.  Sous l'empire byzantin, elle devient l'une des plus grandes citées de l'empire Ottoman.

Messene, site de la Grèce Antique. Datant du 4ème siècle av. JC. Elle fut réduit en esclavage par les Spartes. Puis abandonnée.
Notre loueur de voiture nous l'avait conseillé. Belle découverte.



Port de Kalamata, le 2nd soir... Calme




Mystra






























Messene



















Et nous continuons notre route, si tout va bien, demain, nous aurons passé le Peloponnese.

Mais avant ça, un mouillage, Methoni. Avec ses remparts et sa tour turque. Joli.
C'est une escale dodo. On n'ira pas à terre. C'est sans doute dommage, mais si nous ne partons pas tôt demain matin, nous resterons probablement bloqués ici plusieurs jours. Alors on fait l'impasse.









Le temps est capricieux.  C'est instable, gris, ensoleillé, voilé, pluvieux un peu aussi... 
Le vent, à l'image du temps, est capricieux aussi... Les prévisions que nous avions ont quelques fois été fausses... Mais nous devons faire avec en attendant que les belles journées s'installent durablement enfin et que l'on puissent découvrir les Ionnienes sud dans les meilleures conditions... On a hâte...

Mais avant, on se rend à Pylos. C'est une grande baie avec un port étrange..., l'entrée dans la baie est très jolie.



Pylos, port laissé à l'abandon, ou stationnent tout un tas de bateaux plus ou moins en décrépitude...



Le port est abandonné. Les bateaux de passage se placent ou ils le peuvent, au milieu d'épaves diverses et variées, laissées là depuis un bout de temps pour certaines... ... 

Bateaux abandonnés, ils n'ont pas vus leurs propriétaires depuis un moment!!!





Donc, nous nous plaçons ou nous le pouvons, c'est à dire à couple avec un autre bateau.
Et nous attendrons ici que le vent change de direction et que le temps s'améliore.

Mais le plus dure est fait. Enfin j'espère. 
Nous avons passé le Peloponnese et ses 3 caps!

Pylos. 
En rentrant dans la baie hier, on a remarqué les ramparts d'un vieux fort.
Mais, il faisait gris à notre arrivée, à couple d'un vieux bateau, on c'est reposé et on a pas trop bougé. 
Mais, ce matin, quand on a vu en se levant qu'il y avait une belle place le long d'un ponton qui c'était libérée, ni une ni deux, on s'est détaché et on l'a prise... Super. 
En plus, même si ça souffle, le bateau est maintenant plus en sécurité, et en prime, il fait un temps superbe!
Du coup, une fois amarré au ponton, nous voilà partis à la découverte de la petite ville et à l'assaut de la forteresse!
Très beau site! 
Avec une magnifique vue sur la baie.
La forteresse en questions est turc (comme bcp de sites dans le Peloponnese), puis vénitienne, puis turc de nouveau... 
Une grande bataille navale à eu lieu dans cette baie (appelée baie de Navarin) entre les turcs, et une coalition "européenne", (anglaise, française et russe...).


A l'assaut de la forteresse! Belle vue sur la baie, et sur le port


La forteresse















Pylos, village.






Prochaine étape, demain ou après-demain, le port de katakolon ou de Kyparissia d'ou nous irons voir si c'est possible Olympie. Berceau des jeux olympique...

Au départ de Pylos, comme nous remontons vers le nord, nous sortons de la baie par un autre endroit. C'est à dire entre deux falaises. Impressionnant. Les cartes nautiques nous disent que c'est possible, qu'il y a le fond,... Etc... Mais je dois dire, qu'on sert les fesses quand même!





Finalement, se sera Katakolon. En passant devant Kyparissia (c'était sur le chemin), nous avons fait un point météo. Nous avons décidé de continuer malgré les 4 heures supplémentaires de navigation. 
Avons-nous eu raison? Je ne sais pas... 
Même s'il y a un peu de ressac dans ce port, on y est bien. 
Et plus au calme d'après les prévisions de vent.
Le port n'a aucun charme par contre. 
C'est juste l'endroit le plus proche d'Olympie. 
On devait y aller aujourd'hui d'ailleurs, mais nous nous sommes levés sous une pluie battante!
Du coup. On reste tranquille. On ira demain, en train.
En plus, un énorme bateau de croisière est arrivé ce matin... Il va y avoir bien du monde sur le site d'Olympie!!!
Renseignements pris, un autre bateau de ce type arrivera demain, après le départ de celui-ci. Du coup, nous irons tôt. Nous voulons, tant qu'a faire, éviter l'affluence.


Katakolon



Arrivée du gros bateau!


Olympie

Comme prévu, nous nous y sommes rendus en train. Pas aussi tôt que nous l'avions prévu, mais avant l'arrivée du gros bateau.
La visite du site a été bien agréable, avec assez peu de monde. Super.
En sortant, nous avons compris à quoi nous avions échappés! Ouf. Bon "timing".
Le site est beau, et instructif. Moi qui ai fait de l'athlétisme dans mon plus jeune âge, ça m'a forcement touchée et intéressée.



Dans le train, en route pour le berceau des jeux...

Le site

















Les jeux athlétiques à Olympie apparaissent au 6ème siècle av, JC. Tout les 4 ans, ouvert aux hommes uniquement. Ils sont organisés dans un cadre religieux, militaire et politique. 
Zeus est le grand dieu du sanctuaire et des jeux.
Les guerres s'arrêtaient (trêve sacrée) un peu avant, pendant, et un peu après les jeux. Ces treves ont toujours été respectées.
Ouvert à tout hommes grecs et libres, seul les hommes pouvaient participer. Ils se presentaient un mois avant le début des jeux, et était évalués, entraînés, et éventuellement exclus.
Les epreuves étaient bien différentes de ce que nous connaissons aujourd'hui...
Celles qui ont peu changées depuis cette période sont les lancés de javelot et de disque.  
Les sauteurs en longueur sautaient avec des haltères dans les mains!...
Les courses de vitesse était approximativement de 200m, 400m et 800m. 
Les courses d'endurance (entre 1400m et 4800m...)
La Lutte, debout ou couché.
Le Pugilat (ancêtre de la boxe), ils se tappaient dessus, au visage, jusqu'à ce que l'un des concurrent perde connaissance...
Et le Pancrace, ici, tous les coups étaient permis! Un sport dangereux...
La course de char. Tiré par 2 ou 4 chevaux.
Les concours hippiques, courses de chevaux sellés et montés.
Puis la course de "l'Hoplite", c'etait une course de vitesse à pied, avec armures et boucliers...!!!

Bref, ça a bien changé! 
Très intéressant. 

Voilà, Nous en avons maintenant terminé avec le Peloponnese. 
Nous ne regrettons pas notre choix. 

Ça a été riche culturellement, et nous nous sommes régalés.

Par contre, pauvre niveau voile, mais on ne peut pas tout avoir...

A nous les Ionnienes dès demain, et pour le reste de la saison...


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