Après une belle soirée au mouillage de "Es Grau" avec nos amis Anne et Stephan sur l'Eden, nous quittons les baléares sur une bonne note.
Départ vers 9 heures, à la voile s'il vous plait! Malheureusement, pour quelques heures seulement. Au bout de 5heures de navigation, le vent baisse. On ne remettra plus les voiles.
Mais ça c'est bien passé, malgré le manque de vent et la houle plus importante que prévu.
Au bout de 32 Heures, nous sommes enfin à Alghero. On y a reservé un port. En arrivant, on nous place, et on nous annonce qu'on est au quai publique, gratuit pour peu qu'on n'utilise ni l'electricité, ni l'eau!
Pas besoin de concertation avec Michel, nous sommes autonome en eau et en electricité. On ne prend pas de services. Du coup, c'est gratuit, et on peu rester au maximum 5 jours!
On décide de rester 3 nuits. Un jour repos et course. Un jour visite. Alghero vaut le détour.
Belle étape.
La Traversée...
Mais même si nous ne sommes pas pressés, nous devons quand même continuer vers le sud.
Etape suivante, pas très loin, "Bosa". Là, on décide de payer le port, le bateau a besoin d'être lavé de temps en temps quand même.
L'arrivée au port est étonnante, on entre finalement par une rivière. Le port est à environ 500m dans les terres... et le village de Bosa est encore plus loin sur la rivière. On pouvait s'y rendre avec notre annexe, mais finalement nous avons fait le choix du vélo et de la trotinette.
Belle surprise là encore.
Village très coloré, dans son jus, avec beacoup de charme.
Les photos à suivre ne lui rende pas justice...
Bosa
Et on continu vers le site archéologique de Tharros. Il s'agit d'une nécropole. le site est beau. Des bouées ont été installées pour les plaisanciers. Il est interdit d'y jeter l'ancre. On en reserve donc une pour deux nuits. Elles ne sont vraiment pas chères, on en profite.
Tharros
A la voile tout du long pour y aller, top!
"Tharros" était une grande sité phéniciène. il s'agit là de sa nécropole. La baie est un port naturel qui a favorisé le commerce et l'instalation de différentes civilisations.
On quitte finalement ce lieu pour un autre au moins aussi beau, sinon plus.
Le mouillage de "Masua, Porto Flavia". Les grottes alentours sont magnifiques, le pain de sucre au couché de soleil est sublime... le port Flavia est historiquement interessant, (pas pu le visiter, pas le temps, peu de visite possible de toute façon, et seulement sur rendez vous), et l'eau autour de nous est une veritable piscine... ...
l'arrivée sur le Mouillage de Masua
les grottes
Il s'agit d'un port suspendu au milieu d'un paroi rocheuse, point de départ d'une longue galerie de 600 mètres. Cet ouvrage a été réalisé en 1924, il permettait l'embarquement direct des minéraux sur les bateaux amarrés juste en dessous. Ce qui était un gain de temps pour le transport des marchandises vers le nord de l'Europe. (Avant ça, les minéraux étaient chargés sur de petites embarcations et amenés à Carloforte d'ou ils partaient ensuite pour l'Europe du nord).
Ca n'était donc pas une mine, mais un lieu de stockage avant embarquement.
Les Français entrèrent dans le golfe de Palmas et accostèrent les îles de San Pietro et de Sant’Antioco, où ils établirent une garnison de 100 hommes.
« Bourdon-Grammont pris possession de 34 canons, 6 espingoles, de munitions, d’outils,
de tabac et d’une somme de 2017 livres et 15 sols, qui fut redistribuée aux familles les plus pauvres.
Le jour même, le pavillon tricolore fut arboré sur la citadelle de Carloforte.
Le lendemain, comme pour initier les habitants à une nouvelle religion, ceux-ci furent rassemblés dans l’église paroissiale.
Au milieu de l’attention générale, dans un prêche enflammé, on expliqua les principes de liberté et de justice qui sont à la base du gouvernement républicain.
Les villageois furent transportés d’enthousiasme et, sur-le-champ et à haute voix,
ils jurèrent de ne plus vouloir appartenir qu’à la République française. »
Les français apportèrent la liberté selon le principe constitutionnel consacré en 1791:
« La nation française renonce à entreprendre une guerre dans un but de conquête et n’utilisera jamais la force contre la liberté d’un peuple. »
C’est le 19 novembre 1792 que la Convention nationale déclare « au nom de la Nation française », accorder une aide fraternelle à tous les peuples qui veulent recouvrer leur liberté et avec un décret du 15 décembre, il ordonna de proclamer « immédiatement, au nom de la nation française, la suppression de tout pouvoir établi, des taxes et contributions existantes, de l’abolition de la dîme, du féodalisme … et en général de tous les privilèges ».
Les îles de San Pietro et Sant’Antioco, restèrent Françaises jusqu’à l’arrivée, le 25 mai 1793, d’une flotte espagnole composée de vingt-quatre vaisseaux de ligne."
