dimanche 3 août 2025

Sardaigne...

 



Nous quittons la Sicile avec tristesse, cette ile est définitivement un grand coup de coeur pour nous. 

Mais voilà, la vie est faite de choix, nous voulons nous rapprocher de la France cet hiver. Donc nous mettons le cap sur la Sardaigne dans un premier temps.

La traversée se passe bien. Nous l'effectuons à deux bateaux. Nous et Avalon que nous avons rencontrés à Favignana . Jean et Joëlle, qui sont aussi des amis d'amis... C'est toujours rassurant de naviguer à deux, surtout quand il y a une nuit à faire...

Une fois de l'autre côté, au sud de la Sardaigne, à Villasimius... Nous restons quelques jours avec eux. Repos au programme. L'été n'est pas encore bien présent et la meteo est donc encore légèrement instable... On se place d'un coté du cap, puis de l'autre le lendemain, le vent ayant changé de sens... ...

 





Au bout de quelques jours, nos chemins se séparent. Ils continuent vers le Nord Est de l'ile. Nous allons au Sud Ouest. Plus exactement à Cagliari ou nous embarquons nos premiers invités.


"Jean Pierre et Muriel" :



Ils étaient déjà venu il y a déjà 7 ans...  Donc il connaissent le bateau. 

Visite de Cagliari ou nous devrons rester une nuit de plus à cause d'une meteo vraiment pas bonne... 

Quand nous partons finalement, il y a encore beaucoup de houle... Un peu dur pour tout l'équipage. JP et Muriel sont un peu blanc... Mais, pas malade! Ouf !!!


















Avec eux, nous faisons quelques mouillages, Villasimius à nouveau (retrouvaille avec l'équipage de Buffadou, rando...), Nora, Malfatano, Nora à nouveau (ou j'aurais enfin l'occasion de visiter le site archéologique!!!) Poete et cagliari pour finir.




Rando avec Mireille du bateau Buffadou





Nora


Malfatano, magnifique mouillage, un des plus beau sans doute..., nous étions seul...










Nora, visite du site archéologique...

Nora est une ancienne cité pré-romaine et romaine 

Ça serait la première cité fondée sur cette île par les Phéniciens aux IXe – VIIIe siècles av. J.-C

Le site passe sous contrôle carthaginois, puis romain après 238 av. J.-C. Le déclin s'amorce au IVe siècle et le site est abandonné au cours du VIIIe siècle de notre ère.

Nora était une place de commerce importante avec deux ports protégés, un sur chaque côté de la péninsule. Différents styles de construction ont été identifiés lors des fouilles effectuées.

Du fait que la partie méridionale de la Sardaigne subit les assauts de la Méditerranée, une partie importante de l'ancienne cité est désormais située sous la mer.

Une part significative du site archéologique n'a pu faire l'objet de fouilles, le territoire appartenant à l'armée italienne. La partie dégagée des ruines est ouverte à la visite, et les restes du théâtre romain sont fréquemment utilisés comme lieu de concerts estivaux.





















Cagliari ou nous changeons d'équipage, "JP et Muriel" laissent la place à :

"Raphael et Cécile" 



que nous devrons laisser à Alghero. Ce qui veut dire que là, il ne faut pas trainer. On a un peu plus de 15 jours et du chemin à faire...

Au programme , quelques mouillage au sud, jusqu'à Carloforte (ou nous retrouvons le bateau Climax II). Puis remontée par l'ouest en passant par Porto Flavia (visite de la mine), Porto Sciusciau, Piscina , Capo san Marco, Bosa et enfin Alghero...

Pour le coup, sur ce trajet, la meteo a été très clémente. Nous avons pu faire des mouillages sympas et agréables. Par contre peu de voile. On ne peut pas tout avoir...

Malfatano, sous la flotte!




Torre Canai, seul à nouveau...


Cala Di Guidi










Carloforte

Carloforte est situé sur la petite île de San Pietro au sud ouest de la Sardaigne. 

La ville de Carloforte est fondée en 1738, avec l'appui du roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Emmanuel III, par une centaine de pionniers tabarquins venus de l'île de Tabarka en Tunisie. Le roi souhaite repeupler les zones littorales désertées de toutes populations à cause des incursions répétées des corsaires « maures ». En trois mois sont construites l'église et les baraques de planches destinées à accueillir les premiers habitants qui nomment la ville Carloforte en hommage au roi.
À la suite de l'assaut mené contre l'île de Tabarka par la flotte du bey de Tunis en 1741 - (agression mettant un terme à l'autorité génoise) - la ville doit accueillir, les réfugiés tabarquins puis les esclaves libérés. Carloforte est elle-même l'objet de razzias par des corsaires tunisiens. En 1798, 945 personnes sont conduites dans les bagnes tunisiens. Ce nombre considérable de captifs est dû à un total effet de surprise : l'île fut attaquée pendant le sommeil de ses habitants. Les quelques razzias suivantes sont mieux repoussées et de bien moindre portée.
L'agriculture joua dans ses débuts un rôle important afin d'assurer à l'île son autosuffisance mais la pêche du thon rouge prit le premier rang au cours du XIXe siècle. La raréfaction de la ressource et les réglementations destinées à la protéger ont ramené la pêche au thon au rang de curiosité anecdotique : une fois par an, en mai-juin est organisée la 'matanza' mise à mort des thons selon la méthode de pêche traditionnelle de la madrague.

Le tourisme est à présent devenu la première activité de l'ile et de Carloforte, mais elle a su garder une simplicité et une authenticité bien agréable...
















Un petit resto avec l'équipage de Climax II que nous avons retrouvés ici avec grand plaisir...


Porto Flavia










Visite très intéressante de la Mine, ou plutôt du port... Je vous explique...

Porto Flavia est un port maritime situé au sud de la Sardaigne , en Italie . 
Construit en 1923-1924, Il doit son nom à Flavia Vecelli, fille de Cesare Vecelli, ingénieur et concepteur du port. Ses caractéristiques le rendent unique au monde et, à l'époque de sa construction, il constituait une prouesse d'ingénierie exceptionnelle. 

Le pôle de Masua était un complexe minier regroupant plusieurs exploitations minières dans cette région de Sardaigne riche en charbon , soufre , baryum , zinc , plomb , argent et autres métaux. L'extraction débuta en 1600, mais ne devint économiquement pertinente qu'au début du XXe siècle, lorsque l'activité minière connut une expansion rapide dans toute la région. 


   

En 1922, les mines de Masua furent acquises par une société belge. Leur exploitation s'intensifia face aux besoins croissants en zinc et en plomb pour la reconstruction après la Première Guerre mondiale

Le minerai de zinc et de plomb était extrait des mines par des hommes (âgés de 16 ans et plus), traité par des femmes et des enfants dans une « lavagerie » centralisée (appelée Lavatoio ), puis stocké.

Jusqu'en 1924, les marins de Carloforte transportaient le minerai traité dans des paniers en osier placés sur leurs épaules et chargeaient leurs bilancelles (un modèle de bateau traditionnel sarde) jusqu'à leurs limites (jusqu'à 30 tonnes par bateau).  Le minerai était acheminé sur 30 kilomètres (19 miles) jusqu'au port de l'île de Carloforte, où il était déchargé manuellement des bateaux. Le minerai était ensuite stocké dans les magasins ou dans la cale des bateaux à vapeur en attente jusqu'à ce qu'une charge complète puisse être expédiée vers les fonderies en France , en Belgique et en Allemagne .

Le transport était coûteux, lent et dangereux. La balancelle ne supportait pas les mers agitées, surtout chargée de plomb, et le service était donc discontinu. Les bateaux coulaient souvent. Les marins travaillaient dans des conditions épouvantables : bas salaires, absence de repos et grande fatigue physique. Par mauvais temps, il fallait jusqu'à deux mois pour charger complètement un bateau à vapeur à Carloforte. Par beau temps, il fallait compter au moins sept jours. Le coût des salaires de tant de travailleurs, ajouté au coût bien plus élevé du bateau à vapeur et de la location du quai , faisait du transport du minerai une dépense très importante dans le processus de production.

Le propriétaire des mines demanda à l'ingénieur italien Cesare Vecelli de concevoir une solution pour améliorer le temps et le coût de chargement des navires à vapeur. Vecelli arpenta les côtes de Masua et trouva finalement l'emplacement idéal dans les hautes falaises face à la cheminée de Pan di Zucchero . La mer y était suffisamment profonde et bien protégée du vent et des vagues pour permettre un amarrage sûr, tandis que le minerai pouvait être chargé depuis les falaises par gravité. 

Après une année d'études, il élabora un plan détaillé pour la construction de deux tunnels superposés, longs chacun de 600 mètres, reliés par neuf immenses réservoirs verticaux destinés au minerai traité. Dans le tunnel supérieur, un train électrique acheminait le minerai vers les réservoirs : le minerai était déchargé par gravité dans des trappes situées au sommet des réservoirs. Dans le tunnel inférieur, un tapis roulant récupérait le minerai des réservoirs et l'amenait vers un tapis roulant extensible de 16 mètres de long, capable de charger entièrement un navire à vapeur amarré au pied de la falaise en deux jours environ. Les réservoirs, creusés directement dans la roche, pouvaient contenir plus de 10 000 tonnes de minerai .

Lorsque Porto Flavia devint opérationnel en 1924, il réduisit les coûts de production du minerai jusqu'à 70 %. La construction de Porto Flavia fut rentabilisée en moins de deux ans et fut considérée comme une prouesse technique dans le secteur minier. Les autres exploitants miniers n'étaient pas autorisés à utiliser le tunnel et le port, dépendant encore du travail manuel ou de lignes ferroviaires plus longues. L'ouverture de Porto Flavia laissa de nombreux marins de Carloforte sans emploi, nuisant à l'économie de l'île voisine.























Porto Sciusciau
Site magnifique, nous y sommes seul... Ballade sympa dans les grottes alentours...












Piscina
Seul encore, devant cette immense plage...








Capo san Marco


Bosa, au port pour 2 nuits, à l'abri d'une houle venant d'ouest...
Jolie petite ville ou nous joignons l'utile à l'agréable. Visite et courses!










Alghero
















A Alghero, après le départ de Raphael et Cécile, nous récupérons :

"Anne Laure" pour une semaine.



Visite des grottes de Neptune et d'Alghero. Il fait très chaud... C'est la canicule. On abandonne le projet de louer une voiture, et on quitte le port. 

Les grottes de Neptune, Whaooo!!!















Sur l'eau, c'est plus agréable. 

A cause de la houle qui s'annonce, on file d'une traite vers la reserve d'Asinara au nord Ouest de la Sardaigne... Longue navigation, houleuse, mais en grande partie à la voile ce qui est une bonne chose. 

On se pose au mouillage de la Pelosa. C'est genial, grande étendue de sable abritée de tout sauf de l'est... Après cette longue navigation, c'est parfait et paradisiaque....







Pour le coup de mistral qui arrive, on decide de prendre une bouée dans la reserve d'Asinara. On va y rester bloqué 3 nuits... Au moins, le dernier jour, au aura quand même pû descendre à terre, louer une voiturette électrique et faire le tour de l'ile... C'était une belle journée !






























Mais déjà, la semaine se termine, et Anne Laure est remplacé par :

"Pascale et Timothée", 



avec qui nous ferons plus ou moins la même chose (la Pelosa, Asinara...) sauf que nous terminerons la semaine par la visite de Castelsardo et de d'Isola Rossa...



La Pelosa




Asinara



















Isola Rossa, jolie ballade en fin de journée....










Castelsardo, village fortifié bien sympathique ... 



















Dès le depart de Pascale, nous traversons vers la Corse. Navigation sympa. C'était le bon jour pour le faire... ... 

De la houle et du vent arrive... Pour le repos, on repassera...

Mais cela fera l'objet d'un autre article!

A bientôt !